Le réel danger des crèmes solaires ! - 04/08/2012

 

 

Article très complet du magazine Nexus : (Juillet 2012, n° 81)

 

Non seulement les produits chimiques contenus dans les crèmes solaires n'apportent pas une protection efficace contre tous les rayons solaires, mais ils ont aussi des effets toxiques sur l'homme et l'environnement. Mais peut-on réellement s'en passer ?

 

A propos de l'auteure de ce texte :  Le Dr Elizabeth Plourde est chercheuse, auteure et conférencière internationale spécialiste de la ménopause et des questions hormonales. Elle a écrit un livre sur les dangers des crèmes solaires: Sunscreens - Biohazard: Treat as Hazardous Waste [Crèmes solaires - Biorisque : des résidus dangereux]. Son site:  www.sunscreensbiohazard.com.

 

Comme un poison dans l'eau :

 

Durant l'été 2010, alors que j'étais à Maui, à Hawaï, les médias locaux signalaient que les récifs de corail étaient en train de mourir à cause du réchauffement climatique. Toutefois, en tant que scientifique, quand je me suis rendu compte que les eaux hawaïennes étaient plus froides qu'elles ne l'avaient jamais été au cours des quarante années pendant lesquelles je m'y étais baignée, j'ai décidé de chercher quel pouvait être le véritable responsable de la disparition de ces massifs coralliens.

 

Je n'ai pas tardé à trouver un article publié en 2008 dans Environmental Health Perspectives, qui démontrait clairement que c'était les produits chimiques contenus dans les crèmes solaires qui tuaient le corail. Lorsque mes recherches m'ont conduite à de nombreux articles révélant que ces produits contenaient des molécules hormono-mimétiques capables d'avoir des effets sérieux sur toutes les espèces vivantes ainsi que sur le développement du fœtus humain, j'ai su qu'il fallait que j'écrive un livre pour avertir le public des conséquences désastreuses de la pénétration de ces produits chimiques dans les écosystèmes de la planète et le corps humain, et pour démontrer la nécessité de mettre fin de toute urgence à leur utilisation.

 

Intox médiatique :

 

Tous les médias nous rabâchent le même message: « Mettez de la crème solaire avant de sortir. N'oubliez pas d'en passer sur vos enfants pour prévenir le vieillissement cutané photo-induit et pour les protéger des cancers de la peau. » On nous l'a tellement répété que la plupart d'entre nous ne conçoit même pas de remettre en question cette injonction. Néanmoins, on dispose aujourd'hui de nombreuses preuves attestant que non seulement les crèmes solaires augmentent le risque de cancer de la peau - mélanome compris -, mais encore exposent la peau à un pourcentage plus important de rayons solaires propres à détruire le collagène et l'élastine, ce qui entraîne un vieillissement cutané photo-induit finalement plus important que si l'on se dispense de crème solaire.

 

Davantage de cancers de la peau :

 

Depuis les années 60, le nombre de mélanomes dans le monde n'a cessé de progresser. Une étude de 2009 publiée dans Clinics in Dermatology révèle que le taux d'incidence des mélanomes a augmenté chez toutes les populations blanches au cours des quarante dernières années. Selon l'Organisation mondiale de la santé, les taux d'incidence annuels des mélanomes en Norvège et en Suède ont plus que triplé ces quarante-cinq dernières années, L'Australie et la Nouvelle-Zélande affichent les taux d'incidence les plus élevés, à raison de 40 à 60 pour 100000. En Europe centrale, ce taux est passé de 3 à 4 pour 100000 dans les années 70, et en 2000, de 10 à 15 pour 100000. Si cette tendance se confirme, cette incidence doublera durant les vingt prochaines années. En fait, les statistiques sont si écrasantes que, dans un article de 2008 publié dans le Journal of the European Academy of Dermatology and Venereology, des chercheurs ont déclaré: «On peut raisonnablement suggérer que les crèmes solaires qui absorbent principalement les UVB ne préviennent pas le développement de mélanomes chez l'homme.»

 

Les Australiens et les Suisses plus touchés :

 

L'Australie a le taux d'incidence de cancer de la peau le plus élevé du monde, avec plus de 6 000 mélanomes et près de 300 000 nouveaux cas de cancers diagnostiqués chaque année. On estime que la plupart de ces cas sont le résultat de l'exposition de milliers de personnes à peau claire au fort rayonnement solaire qui inonde leur continent. L'Australie n'est pas le seul endroit au monde où les cancers de la peau, qu'ils soient à cellules squameuses ou baso­cellulaires, ont augmenté au cours de ces dernières décennies. La Suisse, malgré une campagne de prévention nationale menée depuis vingt ans, affiche un taux d'incidence parmi les plus élevés d'Europe, Même en Croatie, où plus de 70 % de la population déclare utiliser des crèmes solaires, l'incidence annuelle de mélanomes a augmenté de 300 % ces quarante dernières années. Un article de 2010, écrit pour promouvoir l'usage de vêtements de protection afin de lutter contre ce problème grandissant, indique: «L'incidence de cancer de la peau en Croatie continue à augmenter, malgré les mesures publiques et gouvernementales. Il est clair que cela deviendra bientôt un problème majeur de santé publique.»

 

Plus de crème, et pourtant plus de cancers :

 

Les statistiques montrent effectivement une augmentation de toutes les formes de cancers cutanés, et les médecins évoquent entre eux un curieux paradoxe : "les ventes de crèmes solaires augmentent, mais les cancers de la peau aussi."

 

Ce que ces recherches mettent partout en évidence est un bon exemple du principe des conséquences involontaires, qui veut qu'une action « bien intentionnée », lorsqu'elle s'insère dans un système multifactoriel, génère toujours des résultats inattendus et souvent indésirables.

 

Les crèmes solaires nous permettent une exposition au soleil 10, 20 ou 30 fois supérieure à la normale, parce qu'elles désactivent notre signal d'alarme protecteur naturel, le coup de soleil. Ainsi, nous croyons à tort pouvoir rester des heures à bronzer sans que cela n'entraîne la moindre conséquence fâcheuse.

 

Pas de protection contre les UVA :

 

La partie du spectre qui provoque le coup de soleil est la bande des ultraviolets B (UVB).  Les premières crèmes solaires bloquaient les UVB et non les ultra­violets A (UVA), lesquels pénètrent plus profondément dans les couches inférieures de la peau, engendrant un vieillissement cutané photo-induit ainsi que des mutations cancéreuses. Ainsi, l'une des raisons pour lesquelles les cancers de la peau ont augmenté malgré une utilisation accrue des crèmes solaires, c'est que les utilisateurs n'ont jamais offert à leur corps la protection complète qu'ils croyaient lui apporter.

 

Une exposition au soleil plus longue que de raison épuise la réserve naturelle d'antioxydants destinés à protéger les cellules cutanées. Une fois privé de ses antioxydants, le corps est sans défense face aux rayons néfastes du soleil et se retrouve en état de surexposition.

 

L'utilisation de crèmes solaires gêne également notre seconde ligne de défense : le bronzage. La mélanine (pigment brun créé par les mélanocytes au niveau de l'épiderme), qui est produite lors d'une exposition au soleil, absorbe naturellement l'énergie solaire et offre une protection contre les dommages du rayonnement solaire.

 

Formules à large spectre :

 

Les nouvelles formules « à large spectre» ne sont pas non plus la solution. Ces crèmes solaires nouvelle génération sont dites «à large spectre» parce que les fabricants y ont introduit des molécules chimiques capables de filtrer à la fois les UVB et les UVA. Il faut plusieurs produits chimiques pour obtenir ce résultat, car chacun d'eux ne couvre qu'une partie du spectre. Toutefois, la combinaison de ces produits n'est pas neutre; les composants et les métaux contenus dans les crèmes solaires peuvent être désactivés lors de l'exposition au soleil; c'est la photodégradation. Ce phénomène fait perdre aux crèmes leur efficacité, et les rend incapables d'assurer leur rôle protecteur. L'association de toujours plus de substances chimiques ne fait qu'accélérer ce processus.

 

Par ailleurs, il est établi que, même si certains produits chimiques peuvent être peu toxiques lorsqu'ils sont utilisés séparément, leur association crée de nouveaux complexes chimiques beaucoup plus nocifs. De nombreuses études, qui rappellent que les associations chimiques sont désormais la norme dans les préparations de crèmes solaires, réclament que toutes les recherches à venir sur les effets toxiques potentiels des composants des crèmes solaires tiennent compte de leurs effets quand ils sont utilisés en association. C'est faire preuve de négligence que de penser que ces produits chimiques, autorisés individuellement, ne peuvent être néfastes associés en de nouvelles structures chimiques. Il est déjà prouvé que ces produits ne sont pas aussi inoffensifs qu'on a voulu nous le faire croire. De plus, le rayonnement UV ne couvre qu'une petite partie du spectre solaire, et ce que l'on vante désormais comme des filtres solaires « à large spectre » n'apporte pas toute la protection nécessaire.

 

Quid des rayons proches infrarouges ?

 

Dans le rayonnement solaire qui pénètre l'atmosphère terrestre, l'ensemble des UVB et UVA représente 4 % du spectre, la plage visible de la lumière représente 49 %, et le rayonnement proche infrarouge (PIR) 47 %. Ces rayons proches infrarouges pénètrent la peau bien plus profondément que les UVA, et provoquent, en détruisant le collagène et l'élastine, des modifications délétères pouvant entraîner un vieillissement cutané photo-induit de la peau ainsi que des cancers. Bon nombre de nouvelles substances chimiques et de méthodes ont été explorées pour prévenir les dommages causés par les PIR au niveau cellulaire, mais aucune solution satisfaisante n'a été trouvée".

 

En essence, les crèmes solaires sont supposées nous protéger contre les UVB et les UVA, et nous laissent sans défense contre les proches infrarouges, plus nocifs, qui pénètrent la peau et l'abîment sans que nous en soyons conscients. Bien qu'il n'y ait aucun doute sur les risques encourus, les crèmes solaires dites « à large spectre» continuent d'être vendues à titre préventif en donnant un faux sentiment de protection.

 

Perturbateurs endocriniens :

 

Ces derniers temps, beaucoup d'études ont été publiées, qui prouvent que les composants chimiques des crèmes solaires perturbent toutes les formes de vie, car ils contiennent des molécules hormono-mimétiques très actives. À ce titre, ils sont classés comme perturbateurs endocriniens (PE). Ils peuvent imiter les œstrogènes et la testostérone, et avoir des effets anti-œstrogènes et anti-androgéniques qui perturbent grandement notre équilibre hormonal naturel.

 

Lorsque des chercheurs ont donné à des rats du benzophénone-3 (BP-3), du 4-méthyl-benzylidène camphre (4-MBC) et du cinnamate de 2-éthylhexyle (OMC), autant de produits chimiques contenus dans nos crèmes solaires, ils ont constaté une augmentation de la croissance de l'utérus de rates immatures, signe que ces substances exercent bien une action oestrogénique. À la suite de ces résultats, ils ont fait part de leurs inquiétudes : « Nos découvertes indiquent que l'activité endocrinienne des écrans UV doit être testée au vu des effets possibles à long terme sur les humains et les animaux. »

 

En 2008, les mêmes chercheurs ont établi que le 4-MBC et le 3-benzylidène camphre (3-BC) affectaient à la fois les organes génitaux et le système nerveux central. Ils ont ainsi mis en évidence des zones sensibles, qui subissent de plein fouet les effets toxiques des molécules hormono-mimétiques.

 

Voici leur conclusion: «Ces données indiquent qu'une exposition pré et postnatale au 4-MBC et au 3-BC peut perturber le développement sexuel tant dans l'aire cérébrale que génitale.» Ils ont également déterminé que les associations de produits chimiques semblent renforcer l'effet de chacun d'eux.

 

 

 

Carence en vitamine D :

 

Un autre problème vient du fait que les crèmes solaires bloquent la capacité de notre peau à accomplir sa tâche essentielle de fabrication de la vitamine D à partir de l'exposition au rayonnement solaire. La vitamine D est un élément crucial de notre santé. Promouvoir l'utilisation massive de la crème solaire tout en interdisant toute exposition au soleil sans protection a entraîné l'augmentation des nombreux états pathologiques dus à une carence en vitamine D.

 

Bon pour les os. Un taux suffisant de vitamine D est essentiel pour un bon développement osseux, car elle est indispensable pour assimiler le calcium et pour réguler les taux de calcium et de phosphate nécessaires à une bonne formation osseuse. Bloquer les rayons bénéfiques du soleil diminue donc le taux de vitamine D. Cela entraîne non seulement de l'ostéoporose, mais également des os trop souples chez les nourrissons et les bambins, et des genoux cagneux (rachitisme) chez les enfants. Le Royaume-Uni et les États-Unis ont tous deux vu une réémergence du rachitisme en raison du manque d'exposition solaire de leur population.

 

De multiples conséquences :

 

La vitamine D est essentielle pour de nombreux organes, et sa carence est associée au diabète de type 2 chez l'adulte et au diabète de type 1 chez l'enfant, ainsi qu'à l'épilepsie. Une carence en vitamine D entraîne des maladies auto-immunes telles que la thyroïdite de Hashimoto et des troubles intestinaux comme la maladie de Crohn. La vitamine D agit également au niveau du métabolisme musculaire. Des muscles affaiblis peuvent entraîner une incontinence urinaire et affaiblir le plancher pelvien chez la femme, ce qui risque d'augmenter le nombre de césariennes. En outre, une carence en vitamine D peut donner lieu à une fibromyalgie.

 

Un phénomène mondial :

 

Pour produire naturellement assez de vitamine D, il est important de s'exposer raisonnablement au soleil. La carence en vitamine D est aujourd'hui un phénomène mondial. Il nous faut impérativement renouer avec les bienfaits du soleil et rétablir des taux normaux de vitamine D.

 

 

 

Dans le sang, l'eau, l'air, le lait maternel...

 

L'utilisation des crèmes solaires a été si fortement encouragée aux États-Unis que l'on trouve désormais du benzophénone-3 dans le sang de 97 % des Américains, y compris chez les 90 % qui affirment n'avoir jamais utilisé de crème solaire. Il faut dire que ces cocktails chimiques sont si largement employés qu'on les retrouve dans les réseaux d'alimentation en eau, car les usines de filtration ne sont pas en mesure de les éliminer. Ils peuvent également pénétrer dans l'organisme par les poumons, or on en trouve dans la poussière de nos maisons. Quant aux protections solaires vendues en aérosol, elles sont à bannir, que ce soit pour vos enfants ou pour vous-mêmes, car elles vous font inévitablement respirer de fines particules en suspension qui entrent directement dans votre corps via vos poumons. Ces produits chimiques sont présents dans le sang, mais ils le sont aussi dans le lait maternel. Une étude a révélé que 85 % des échantillons de lait de mères allaitantes étaient contaminés, ce qui signifie que les nourrissons avalent de puissants perturbateurs endocriniens très précocement, durant une phase cruciale de-leur développement.

 

Bon nombre des substances contenues dans les crèmes solaires appartiennent à une classe de produits chimiques appelés phénols qui, on le sait, sont capables en franchissant la barrière placentaire d'atteindre le fœtus. Les petits des rats exposés aux composants chimiques des crèmes solaires présentent généralement des perturbations hormonales thyroïdiennes et sexuelles dues à cette intoxication. Il y a tout lieu de penser qu'il en va de même pour nos nouveaux nés.

 

 

 

Un lien avec l'autisme ?

 

les composants chimiques des crèmes solaires pourraient bien constituer l'un des facteurs de l'augmentation de l'autisme et du trouble d'hyperactivité avec déficit de l'attention (THADA) dans le monde. L'autisme «idiopathique» (causé par une susceptibilité génétique interagissant avec des facteurs environnementaux inconnus) a considérablement augmenté ces vingt-cinq dernières années. Ces substances chimiques, même si elles ne sont présentes qu'à de faibles concentrations dans l'eau, affectent le développement du fœtus, et agissent sur le système nerveux. Il est donc important d'étudier le lien entre ces molécules et l'autisme.

 

Plus d'impact sur les garçons :

 

Les caractéristiques mêmes de l'autisme justifient une telle étude, qui se pencherait sur la différenciation des sexes, le dérèglement thyroïdien, les variations selon les races, la hausse de l'incidence qui correspond à une hausse de l'utilisation de ces produits chimiques. Puisque la plupart de ces produits agissent comme des œstrogène: ou des anti-androgènes, ils ont plus d'impact sur le développement des garçons que des filles. Or, l'autisme touche davantage les garçons que les filles (4 pour 1). L'embryon humain peut très facilement être sujet au dérèglement thyroïdien, et les polluants environnementaux présents dans l'utérus peuvent gêner la maturation normale de la thyroïde. Chez les mammifères, les produits chimiques contenus dans les crèmes solaires perturbent le développement de la thyroïde du fœtus, et l'on sait que l'autisme est lié à des insuffisances thyroïdiennes, notamment pendant la croissance fœtale.

 

Selon une étude américaine de 2006, « il est possible qu'une fonction thyroidienne perturbée soit à l'origine de certains des symptômes de l'autisme, notamment le trouble du langage et le retard mental ».

 

Les individus de race blanche ont un pourcentage plus élevé de ces produits chimiques dans le sang, et une étude a révélé qu'il y avait une plus forte incidence d'autisme chez les personnes de race blanche que chez les Africains, les Hispaniques ou les Asiatiques.

 

Évolutions synchrones :

 

L'augmentation de l'incidence de l'autisme correspond à celle de l'utilisation des crèmes solaires. Celles-ci ont fait leur apparition sur le marché dans les années 70 et leur usage s'est accru dans les années 80, or le nombre de cas d'autisme a commencé à croître dans les années 80.

 

Selon de récentes recherches, une substance toxique perturbant la formation des cellules nerveuses, associée à une carence en vitamine D, semble être une cause probable de THADA ou d'autisme, en fonction du stade de développement neurologique auquel s'est produite l'exposition du fœtus, du nourrisson ou de i'enfant.

 

Au vu de ces liens, il est impératif d'étudier si l'usage généralisé des crèmes solaires et de nombreux autres produits chimiques œstrogéniques (pesticides, etc.) introduits ces trente dernières années pourraient être à l'origine de l'augmentation exponentielle de l'autisme.

 

 

 

Dangers des nanoparticules :

 

L'un des problèmes majeurs, et nouveaux, lié à l'utilisation des crèmes solaires est l'introduction parmi leurs composants de nanoparticules. Il existe peu de techniques d'analyse quantitative capable de mesurer le taux de ces nanoparticules dans les systèmes naturels.

 

Des oxydes métalliques - dioxyde de titane (TiO) et oxyde de zinc (ZnO) - sont employés dans les crèmes solaires pour bloquer à la fois les UVA et les UVB. À l'état brut, ils se présentent sous forme d'une épaisse poudre blanche opaque, que l'on transforme afin de pouvoir la vaporiser sur la peau, notamment sur le nez (pratique courante chez les maîtres-nageurs). Pour rendre ces oxydes plus transparents, ils sont réduits en nanoparticules. Les fabricants ont reçu l'autorisation d'intégrer ces dernières dans les crèmes solaires, sans test préalable, parce qu'elles sont considérées comme sans risque dans leur forme complète, naturelle ou en vrac. Toutefois, des chercheurs constatent que du fait de leur taille extrêmement réduite, ces oxydes se comportent de façon radicalement différente.

 

Des chercheurs de l'université de Californie, à Los Angeles, ont établi que les petits de souris exposés au TiO, subissent d'importantes délétions d'ADN. C'est donc la preuve que les nanoparticules traversent le placenta, et nous avons tout lieu de penser que de tels dommages peuvent survenir chez les bébés humains exposés in utero à ces oxydes métalliques microscopiques. D'autres chercheurs ont constaté que les nanoparticules de TiO, non seulement traversent la mem brane de la cellule, mais pénètrent aussi son noyau, où elles endommagent l'ADN et perturbent la division cellulaire. En 2009, des chercheurs chinois se sont aperçus que la taille de ces nanoparticules leur permet de franchir la barrière hémato-encéphalique et de détruire les neurones.

 

Menace sur la vie aquatique :

 

Ces minuscules particules ont été com­mercialisées sans qu'aucune étude sur leur innocuité sur la vie aquatique, que ce soit en eaux douces ou salées, n'ait été réalisée.

 

Le phytoplancton est essentiel à notre survie. Il est non seulement le point de départ de la chaîne alimentaire marine, mais on estime aussi qu'il produit 50 à 90 % de l'oxygène terrestre. En 2010, une étude a montré que les nanoparticules de ZnO tuent le plancton. D'autres recherches ont permis d'établir qu'elles sont aussi extrêmement toxiques et que les nanoparticules de TiO, nuisent au milieu biologique marin. Des scientifiques ont calculé qu'il y a aujourd'hui 40 % de phytoplancton en moins dans les océans qu'en 1950. Comme il a été prouvé que les nanoparticules d'oxyde de zinc tuent le plancton, il est urgent d'arrêter de contaminer nos océans avec les crèmes solaires. Des recherches ont révélé que ces nano-particules sont toxiques pour les poissons, qu'elles s'attaquent à leurs ouïes, leur foie, leur cœur et leur cerveau. En outre, les produits chimiques contenus dans les crèmes solaires ont un impact hormonal si puissant que les poissons qui y sont exposés donnent naissance à des petits pourvus d'organes reproducteurs mâle et femelle. Certains ne peuvent même plus se reproduire. Les scientifiques ont inventé le terme « intersexuée» pour désigner cette anomalie.

 

Les touristes bronzent, le corail meurt !

 

En plus du TiO et du ZnO, les composants chimiques des crèmes solaires, même à de très faibles concentrations (les mêmes que celles qu'il reste quand on s'est débarrassé de ces crèmes sous la douche), décolorent complètement le corail (ce qui revient à le tuer) en 96 heures. Les produits chimiques responsables de cette décoloration sont le BP-3, l'OMC et le 4-MBC que nous avons déjà évoqués, ainsi qu'un conservateur, le paraoxy-benzoate de butyle (BP).

 

Le blanchissement corallien est devenu un problème mondial. On l'a mis sur le compte du réchauffement climatique, mais depuis quand est-il vraiment apparu ? Il a commencé avec l'invasion des zones concernées par les touristes. La barrière de corail du Belize et la Grande Barrière de corail d'Australie n'ont vu leur corail blanchir qu'à partir du moment où des hordes de touristes sont venues les visiter. Le stress provoqué par les composants chimiques des crèmes solaires ainsi qu'un léger changement de la température de l'eau diminue la capacité du corail à rester florissant.

 

Naturels, vraiment ?

 

Il est devenu de bon ton pour les fabricants de crèmes solaires d'affirmer que leurs produits sont «naturels» ou «sans risque». Même si leurs étiquettes se veulent rassurantes, ces crèmes contiennent souvent des produits chimiques qui se sont révélés mortels pour le corail. Certains fabricants prétendent n'utiliser le dioxyde de titane et l'oxyde de zinc «qu'en vrac» et non sous forme de nanoparticules, afin de garantir des produits sans risque. En réalité, il est impossible d'éliminer dans les formes en vrac les particules les plus petites pour ne retenir que les plus grosses.

 

Éviter les produits chimiques nocifs contenus dans les crèmes solaires fabriquées aujourd'hui est la première ligne de défense. Vous devez absolument lire l'étiquette de tous les produits dermatologiques que vous achetez, car la plupart des cosmétiques, lotions pour le corps et shampoings renferment ces substances. Le dioxyde de titane est le composé le plus courant. Il est également utilisé comme additif dans de nombreux produits alimentaires vendus en épicerie, même en épicerie bio. Soyez vigilants, car les substances chimiques des crèmes solaires se retrouvent dans une vaste gamme de produits, depuis les parfums jusqu'aux flans.

 

La meilleure protection : les antioxydants !

 

Au fil des ans, de nombreuses études publiées ont prouvé que les antioxydants protégeaient efficacement et de façon naturelle la peau contre le rayonnement solaire. s'il existait déjà par le passé de nombreuses raisons pour adopter une alimentation riche en antioxydants, les récentes découvertes ne devraient que nous renforcer dans cette conviction. Les antioxydants nous protègent non seulement contre le rayonnement ultraviolet, mais aussi contre les proches infrarouges, offrant ainsi au corps une protection bien supérieure à celle que les crèmes fournissent contre le spectre UV restreint.

 

Le corps est conçu pour fabriquer les substances chimiques naturelles dont il a besoin pour se protéger, à condition de lui donner les matières premières qu'il lui faut. Les crèmes solaires du futur incluront donc probable ment des antioxydants, et seront assorties de conseils sur la consommation en quantité d'aliments riches en antioxydants.

 

Quelques aliments riches en antioxydants : Pommes, Mûres, Thé (sans théine), Bleuets, Brocoli, Sons de céréales, Cerises, Oranges, Pêches, Prunes, Framboises, Raisins rouges, Épinards, Fraises, etc.

 

Les leçons du programme SunSmart :

 

Le monde peut tirer des enseignements du programme australien SunSmart, et de ses messages relayés par les médias, qui font appel au bon sens pour se protéger des rayons du soleil, et qui recommandent le port de vêtements adaptés. Ce programme a mis à la mode des styles vestimentaires qui couvrent la peau, y compris des cache-maillots pour les enfants. C'est par l'intermédiaire de la peau que nous fabriquons de la vitamine D, et notre organisme en a vraiment besoin. Une protection totale du soleil n'est donc pas judicieuse. En outre, le bronzage contribue à protéger les cellules du rayonnement solaire nocif. Nous pouvons commencer par porter des vêtements à manches longues et des jupes ou des pantalons, ainsi que des chapeaux et des gants à l'instar de nos aïeux il y a un demi-siècle. En nageant à Hawaï en 2011, j'ai remarqué que davantage de parents faisaient porter à leurs enfants des vêtements de bain couvrant les bras et les jambes.

 

Toutefois, méfiez-vous des tissus ou des vêtements conçus et fabriqués pour protéger des UV, car ils sont imprégnés de nano­ particules de dioxyde de titane et d'oxyde de zinc. Ce n'est pas une solution, car ces nanoparticules peuvent être absorbées par l'épiderme. De plus, elles s'éliminent si vite au lavage que le vêtement n'apporte plus aucune protection après vingt lavages environ, et les nanoparticules qu'il a contenues se retrouvent dans nos cours d'eaux, via les eaux usées, et perturbent nos éco-systèmes aquatiques.

 

Le programme australien SunSmart a permis de réduire le taux de mélanomes et la mortalité chez les jeunes. Malheureusement, avec son message « Slip! Slop! Slap! Seek! Slide! », il préconise l'utilisation de crèmes solaires !

 

Ce qu'il convient de retenir de ce programme est le bon sens dans notre relation avec le so leil. Ne vous exposez pas plus que votre corps ne peut le supporter, selon votre type de peau. Asseyez-vous à l'ombre. Utilisez des étoffes et des matières à maille fine pour bloquer les rayons; plus la maille sera fine, mieux vous protégerez votre corps et, au bout du compte, mieux vous protégerez la planète.

 

Un geste pour la planète :

 

Aujourd'hui, il existe de nombreux programmes conçus pour protéger toutes les formes de vie sur Terre. Le simple fait de ne plus utiliser de crèmes solaires sera très bénéfique, non seulement pour le corail, le plancton et les poissons, mais également pour les enfants, y compris ceux à naître. Ils pourront se développer dans un environnement moins toxique, qui protégera leur fragile développement in utero et leur croissance durant les premières années de leur vie. Puisque les antioxydants constituent un antidote simple, nous pouvons cesser de polluer notre planète et ses eaux. Passons-nous le mot et contribuons à créer un environnement sain et sans risque pour toutes les formes de vie.

 

Les écosystèmes du monde entier sont touchés, car ces produits chimiques se retrouvent à présent chez toutes les espèces aquatiques, que ce soit en eaux douces ou en eaux salées, affectant la chaîne alimentaire et l'environnement. Une équipe européenne a trouvé ces substances dans les lacs et les rivières.

 

Changer de style de vie :

 

Nous devons cesser d'acheter ces produits et exhorter les fabricants à développer des crèmes efficaces et sans risque, aptes à nous protéger lorsque nous ne pouvons éviter des expositions prolongées. Nous devons pouvoir travailler ou jouer au soleil sans craindre que les produits chimiques dont nous nous enduisons fassent plus de mal que de bien.

 

La solution pour protéger nos enfants, nos familles et nous-mêmes n'est pas compliquée, mais elle nécessite de changer notre style de vie et notre rapport au soleil. Il faut améliorer notre alimentation et cesser de croire que nous pouvons rester au soleil dix, vingt ou trente fois plus longtemps que nous ne pouvons le supporter. Nous devons respecter notre corps et coopérer avec lui pour qu'il puisse se protéger naturellement.

 

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